– Hexagone est une chanson de Renaud, sortie en 1975 dans l’album Amoureux de Paname.
– Une première version live est incluse dans le double album Printemps de Bourges 1978.
– En 2007, une nouvelle version live enregistrée en public est publiée en extrait de l’album Tournée Rouge Sang.
– La chanson, entre-temps interdite de diffusion sur France Inter lors de la visite du pape Paul VI en 1975, raconte de manière critique une année de la vie des Français.
– Renaud passe ainsi en revue, mois après mois, les us et coutumes du peuple français, sur un ton sarcastique et virulent : ” Naître sous le signe de l’Hexagone / Ce n’est vraiment pas une partie de plaisir / Et le roi des cons sur son trône / Il est français, j’en suis sûr “.
– Hexagone, en référence au surnom donné à la France dans les années 1860 par les hussards noirs, se compose de quatre vers, chaque couplet étant consacré à un trimestre de la vie des Français.
– Renaud critique ainsi :
– Janvier : les fêtes de fin d’année dans un pays qui ne change pas (” Ils s’embrassent en janvier / Parce qu’une nouvelle année commence / Mais pour l’éternité / Elle n’a pas beaucoup changé, la France “).
– Février : l’affaire de la station de métro Charonne (” Ils ne sont pas lourds en février, / Pour se souvenir de Charonne, / Les bâtonniers assermentés / Qui ont perfectionné leur travail “) et la police en général (” Pour maintenir l’ordre public / Ils tuent impunément “).
– Mars : la peine de mort. Renaud fait un parallèle entre la situation de la France (où la dernière exécution d’un criminel de droit commun remonte au 12 mai 1973) et celle de l’Espagne franquiste, évoquant l’exécution de deux militants du MIL dont l’anarchiste catalan Salvador Puig i Antich, le 2 mars 1974. (“Quand ils exécutent en mars / De l’autre côté des Pyrénées / Un anarchiste du Pays basque / …. / Mais ils oublient que la guillotine / Travaille encore avec nous “).